Le minivan n'est pas en panne...

Desole pour cet insoutenable suspense dans le photo-recit de mes dernieres vacances! C'est que, voyez vous, les choses ont ete un peu retardees par ce train sans fin qui ne voulait pas se bouger le train... Je dirais meme plus: il se trainait, ce train...

C'est ainsi que, comme ca, au milieu de nowhere, on s'est retrouve a compter des wagons... Des cylindres sur roues a base de cercles, de carres, de triangles... parfois 4 ou 5 plaques de metal brut seulement, tellement lourdes qu'elle suffisent a atteindre la charge maximale... Noir, ocre, blanc casse, tagge ou non... Finalement, il y a de quoi s'occuper en le regardant!

On peut meme siffler (un air boute en train, ou celui de "Et j'entends siffler le train" par exemple)... Une fois, deux fois, trois fois... Le saviez-vous?: Le train sifflera trois fois est un western qui se déroule approximativement en temps réel, comme l'illustrent les plans récurrents montrant le cadran de l'horloge du bureau du shérif. L'action du film débute en effet à 10h40 pour se terminer peu après midi, et sa durée est de 85 minutes (!) Tic-Tac, tic-tac... Au train ou vont les choses, yen a encore pour un bout de temps...

42 wagons...43... Tiens, faudrait remettre de l'huile aux roues du 44, il crisse un peu... Le chien aboit, la caravane passe... Ah, il me semble que j'entends le dernier! Un peu plus faible que les autres, sautillant et toujours a la traine, il y va pourtant bon train pour essayer de coller au train de l'avant dernier en criant: "attendez-moi, je ne suis qu'un wagonnet, on m'a pas encore enleve les ptites roues!"

Quand celui la fut passe, on fut bien heureux qu'il n'en cachat pas d'autre! Et on est repartis, entraines par la fougue qui s'elance et qui danse, dans une folle farandole de voitures... Une sorte de train finalement, sauf qu'on peut s'y accrocher et s'en detacher a volonte!

Voila, en lisant ces quelques trains de mots tires par une locomotive de 'volonte', et termine par un wagonnet 'desole' d'etre a la traine, vous avez pu vous aussi eprouver votre patience, qui s'en trouve recompensee par ces quelques nouvelles photos commentees! (Si si, je suis sur que vous en mourrez d'envie! :P)

Cliquez ici pour vous rendre directement a l'episode 4 en sautant le resume des episodes precedents!

Bon, apres avoir parcouru ca, vous en serez a la fin de l'episode 7! Il en restera encore 3... Quelle idee de faire un voyage aussi long aussi! :P Mais je me suis lance, je finirai!

(Rassurez-vous cependant, c'est une histoire qui finit bien, tout le monde s'en sort a la fin, sans une egratignure et avec juste quelques kilos en plus :)

La Louisiane en minivan

Samedi 16 Juin, 5:25 PM. Euh... non.
Samedi 16 Juin 10:15 PM du soir... Non? Ah...
Bon ok: Dimanche, 13h10, mais c'est mon dernier m... Ach, on va y arriver!
Dimanche 17 Juin, à 14h...00, ...32, ...36, par un beau soleil d'été, mon père, sa femme (Maman!) et le ptit prince (Pierre!) sont venus chez moi (à la Nouvelle Orléans!) pour me serrer la pince, après 2 avions ratés, 2 retardés, et 1 mi-nuit à Miami!

Enfin, tout est bien qui finit bien, tout vient à point à qui sait attendre, et rien ne sert de courir si t'as raté l'avion, toute la famille ou presque (Frère François n'étais pas du voyage) est arrivée en chair (pas très bronzée...) et en os, à la porte 8 du terminal C de l'aéroport international Louis Armstrong où je les guettais de loin, sans tambour ni trompette, mais avec un grand sourire!

Pas de panique au Monteleone Palace, tout le monde est plutôt reposé (sauf moi finalement, qui vient de faire 4h de vélo sous les sunlights de midi avec seulement 3 cornichons, des chips pimentées saucées de hot salsa et du saucisson de cowboy dans le ventre, et l'impression d'avoir avalé un buisson ardent!). En avant la troupe, suivez le guide! Si vous avez des jambes de bois c'est pas grave, on va louer une voiture!

Nous voilà donc partis en navette, direction la réserve du loueur Alamo (c'était le plus fort, Alamo...) pour s'adjoindre un moyen de se locomouvoir dans ce large et beau pays qu'est la Louisiane. Pour économiser des galons d'eau, et l'achat de casquettes à hélice, on choisit une climatisée. Pas bête la guêpe, on prend une blanche pour pas attirer l'attention du Soleil! Et pour mettre les 74 valises, mes 2 collocs et mon vélo, on nous donne un 'minivan'. "Quoi? Mini? C'est une honte monsieur! On est aux Etats-Unis tout de même!" Et hop, moitié prix! (non, c'est pas pas faux!). Une Dodge quand même, c'est la classe! Et elle fait bien du 15 litres aux 100 (miles)...

La bête est dure à dompter, on reste plantés 10 minutes, cherchant comment débloquer ce fichu frein à pied qu'on vient d'enfoncer, et la véritable signification de ces lettres: P, N, R, D, 3, L qui s'illuminent quand on bouge ce levier de boîte automatique... Parce qu'une minute de honte sur un parking, vaut mieux qu'une seconde de doute sur une highway, je vais demander quelques explications... 3 ptits tours de parking et puis s'en vont, l'aventure peut commencer. A droite.

Bon voilà... je crois que je vous ai bien donné du rêve là! Merci d'avoir suivi ce résumé de voyage à travers la Louisiane, pays de vos cousins cajuns, de vos frères africains, de vos amis gators, terre fragile, terre fertile, terre d'espoir et de souffrance, de blues, de jazz, et de zydeco...

Quoi? Vous en voulez encore?? Je vous entends pas... Est-ce que le Monde est là ce soir? Faites du Bruit le Monde!!! Ah... là c'est mieux! Bon, je vais faire un ptit effort alors ;) !

Ce voyage m'a vraiment beaucoup plu, même s'il a beaucoup plu, parfois. La route était longue mais belle, parfois droite sur des kilomètres, parfois serpentante comme dans une pub à pneus... toujours bordée de jolis paysages. C'est donc avec vous que je vais revoir avec plaisir ces quelques photos (çà y est c'est dit!). Au passage, j'essaierai de vous éclairer un peu de ma lanterne qui ne s'est pas encore éteinte, sur ce que je j'ai pu retenir de tout çà!

Pour ne pas vous perdre, il y a environ 4 fils d'Ariane conducteurs:

• Les plantations, avec leurs demeures de rêve, tenues par de prospères planteurs aux vies palpitantes enrichis sur le dos des esclaves... puis toutes les histoires de guerre, de sécession, de ségrégation qui suivirent, dont les causes ne sont pas très étrangères à tout çà...
  
• L'histoire des acadiens, des cadiens, bref des cajuns, peuple de français à l'origine, presque exterminés et chassés du Canada, réfugiés en Louisiane, où ils reprirent racine, aidés par les gentils indiens auxquels ils mélèrent leur sang, leur langage et leur culture.
• Les bayous, les marais, la faune, la flore de Louisiane, tout çà façonné, nourri, de près où de loin par le grand-père Mississipi... Les catastrophes, ouragans (surtout la Katrina), innondation, incendies qui laissent des cicatrices, sans pourtant détruire l'envie de reconstruire...
• Les alligators.
  

Voilà, avant de partir pour le grand roman photo, je voudrais remercier mes parents, sans qui je ne serait pas né, et qui m'ont permis de faire ce voyage! Merci aussi à mon maître de stage qui m'a laissé prendre ces 10 jours de vacances payées... Enfin, merci aux alligators pour ce qu'ils sont et ont toujours été.

Attention, l'instant tant attendu:

La Louisiane en minivan: les photos

(Pour l'instant, je n'ai mis en ligne que 3 épisodes, c'est du boulot de trier tout çà! Mais patience, la trilogie va continuer! 11 épisodes. Et toujours, sur la colonne de droite, ne manquez pas: 1 jour, 1 photo! :)